« Je passe ma vie à révéler de jeunes talents, dont vous ne faites pas partie » : la réponse piquante de Frédéric Beigbeder à Lena Situations

Frédéric Beigbeder

Loin des clashs du rap ou de la téléréalité, cette querelle oppose un écrivain installé à une influenceuse star. Tout part d’une dédicace dans le livre Encore mieux. L’ouvrage répond à une chronique virulente publiée en 2020 dans Le Figaro Magazine. La nouvelle salve paraît le 28 novembre et relance le débat sur le fossé des générations. Elle place Frédéric Beigbeder au centre de la controverse.

Comment Frédéric Beigbeder a relancé une ancienne polémique

En 2020, selon rtl.fr, l’écrivain publie dans Le Figaro Magazine une chronique dure sur Toujours plus de Lena Mahfouf. Il y décrit la jeune femme comme une réincarnation d’un magazine people et du Manuel des Castors Juniors. Cette attaque vise la génération des réseaux sociaux et installe un fossé entre eux.

Le 14 novembre, l’influenceuse de vingt-huit ans publie Encore mieux, deuxième ouvrage dédié au romancier. Dans ce livre, une dédicace répond à la chronique de 2020. Invitée sur le plateau de C à vous, elle assure que l’attaque visait toute une génération. Dans sa tribune, il la nomme génération Facebook.

Elle affirme que ces adultes sont brillants, contrairement à ce que suggérait ce texte. La réponse arrive le 28 novembre lorsque l’auteur de 99 Francs consacre une chronique à Encore mieux. Frédéric Beigbeder y juge le titre mensonger et rebaptise le livre Aussi nul. Il rappelle sa passion pour les jeunes talents.

Pourquoi Frédéric Beigbeder concentre ses attaques sur le marketing

Dans ce texte, l’écrivain revient sur ses propos et assure ne pas mépriser toute une génération. Il affirme passer sa vie à repérer de jeunes auteurs et des créateurs prometteurs. Il soutient que sa cible n’est pas l’âge des influenceurs mais le modèle économique qui les porte.

Il s’en prend au marketing numérique très maîtrisé par Lena Situations et son équipe. Selon lui, cette communication repose surtout sur les chiffres de ventes et le nombre de followers. Il estime que cet indicateur ne peut servir seul pour juger la qualité d’un ouvrage ou d’une interview.

Frédéric Beigbeder reproche aussi à l’influenceuse une posture de victime destinée à séduire une partie de la presse. Il la juge bien pensante. Il considère que cette stratégie brouille le débat sur le fond de la critique littéraire. Il assure enfin travailler avec de jeunes talents et refuse l’étiquette de vieux réac hostile aux réseaux sociaux.

Une querelle médiatique qui dépasse les deux principaux protagonistes

Ce face à face s’inscrit dans la lignée de querelles médiatisées. On a vu ce type de tension entre Booba et Gims ou entre Natasha St Pier et Inès Reg. Cette fois, le conflit ne concerne plus un plateau de télévision mais un livre. Il oppose un écrivain et une influenceuse suivie par des millions d’abonnés.

Dans sa chronique, le romancier affirme que Lena Situations aurait pu devenir une nouvelle Diana Vreeland dans la mode. Il juge pourtant qu’elle reste loin du niveau d’interview atteint par le journaliste Mouloud Achour. Il conclut en citant Georges Brassens pour rappeler que la bêtise ne dépend pas de l’âge.

La réponse arrive sur Instagram, où l’influenceuse publie une capture d’écran de la chronique. Elle y fait ressortir l’âge de l’écrivain, soixante ans, entouré. Elle accompagne l’image d’un anywayyy ironique et d’un brefff détaché. Frédéric Beigbeder se retrouve au centre d’un débat sur la place des critiques face aux figures des réseaux sociaux.

Ce que révèle ce face à face entre littérature et influence numérique

Au delà de cette passe d’armes très exposée, l’épisode met en lumière une fragilité. Le dialogue entre critiques traditionnels et influenceurs se tend dès que les réseaux deviennent le principal arbitre. Il montre aussi comment les anciennes figures du livre se heurtent à des logiques de visibilité instantanée. Reste à savoir si Frédéric Beigbeder et Lena Situations choisiront l’apaisement, une discussion directe ou un silence durable.

Retour en haut