Livret A, LEP : cette procédure à faire auprès de votre banque avant ce dimanche 30 novembre peut vous éviter 12,8 % d’impôt en 2026

impôt

Dimanche 30 novembre, une simple demande adressée à votre banque peut changer le calendrier fiscal de vos économies. Vos livrets seront bientôt crédités. Comme chaque fin d’année, la banque verse les intérêts entre le 31 décembre et le 1er janvier. Avant cette échéance, il reste quelques jours pour vérifier votre situation. Vous décidez ainsi comment sera prélevé l’impôt sur les intérêts placés sur vos comptes.

Comment l’acompte d’impôt rogne vos intérêts d’épargne

Quand les intérêts tombent en fin d’année, beaucoup d’épargnants constatent un montant inférieur à leurs calculs, affirme mariefrance.fr. Une ligne supplémentaire apparaît alors sur le relevé, sans toujours être comprise. Elle correspond à un prélèvement appliqué automatiquement par la banque sur certains produits d’épargne soumis à la fiscalité courante.

Ce mécanisme s’appuie sur le prélèvement forfaitaire unique, souvent appelé flat tax, qui vise les revenus financiers. Le taux global atteint 30 %, avec 17,20 % de cotisations sociales. Les 12,80 % restants correspondent à l’impôt sur le revenu et sont retenus dès le versement de certains intérêts.

Quelques mois plus tard, lors de la déclaration annuelle, l’administration fiscale tient compte de cet acompte déjà versé. Elle compare la somme retenue avec la situation réelle du foyer puis réclame, si besoin, un complément. Quand le contribuable est peu imposé ou non imposable, le fisc peut parfois rembourser une partie des sommes prélevées.

Qui allège l’impôt sur intérêts et dividendes

Pour certains foyers, un dispositif limite l’avance au fisc sans réduire la facture finale. La loi permet une dispense d’acompte qui décale le moment du prélèvement. Quand les critères sont remplis, la banque ne retient plus immédiatement la part d’impôt sur certains revenus d’épargne.

Cette option vise les produits fiscalisés. Elle ne couvre pas les livrets réglementés exonérés comme le Livret A, le LDDS ou le LEP. Elle s’applique aux intérêts des livrets bancaires classiques, des comptes à terme, des plans d’épargne logement et aux dividendes d’actions. Les intérêts restent soumis aux cotisations sociales de 17,20 % prélevées lors du versement.

Le revenu fiscal de référence doit rester sous 25 000 euros seul et 50 000 en couple. Pour les dividendes, les plafonds atteignent 50 000 seul et 75 000 en couple. Quand ces seuils sont respectés, le solde est payé en une seule fois à l’automne, après l’avis d’imposition.

Anticiper la demande bancaire et gérer sa trésorerie

La dispense ne réduit pas le montant total dû, elle en décale seulement le paiement. Elle vise surtout les foyers peu imposés ou non imposables, souvent remboursés plusieurs mois après l’acompte. En ajustant le rythme des décaissements, l’épargnant garde plus longtemps ses liquidités sur ses comptes.

Pour en profiter l’année suivante, il faut prévenir la banque avant la date limite prévue. Le texte prévoit une demande déposée avant le 6 décembre pour couvrir les intérêts versés au tournant de l’année. Dans la pratique, un message via l’espace client ou l’application mobile suffit souvent.

Mieux vaut effectuer cette démarche sans attendre la dernière minute, pour éviter un traitement trop tardif. Une fois la demande enregistrée, les cotisations sociales de 17,20 % restent prélevées lors du versement des intérêts. L’impôt correspondant à ces revenus est ensuite réglé en une fois à l’automne, au moment de la régularisation.

Un rappel utile avant le versement des intérêts

En quelques minutes, vous pouvez vérifier vos revenus et demander la dispense adaptée à votre situation. Cette démarche simple évite un acompte d’impôt prélevé au moment même où vos intérêts arrivent sur le compte. Elle ne supprime pas la charge fiscale et vous laisse une marge pour organiser votre budget avant la régularisation. Un contact rapide avec la banque suffit souvent.

Retour en haut