40 cm de neige à Marseille, -18°C à Montpellier, les bateaux prisonniers de la glace… Cet hiver glacial que les Français n’oublieront pas de si tôt

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Cet épisode de froid extrême, avec quarante centimètres de neige à Marseille et un gel record à Montpellier, reste l’un de ceux que les Français évoquent encore. Les bateaux prisonniers de la glace et les routes coupées marquent les esprits. Ce terrible hiver a figé le pays et transformé un simple coup de froid en souvenir collectif durable. Les images restent vives longtemps.

Un hiver historique qui bouleverse tout le pays

Selon mariefrance.fr, au début des années 1960, la France affronte une vague de froid d’une intensité rare. Le gel arrive dès novembre, les nuits se refroidissent et la neige finit par atteindre les plaines. Très vite, cet hiver modifie le quotidien, ralentit les déplacements et bouscule les habitudes en ville.

Dans les régions de l’Est, les automobilistes sont surpris par des chutes de neige qui persistent. Les routes deviennent glissantes, les équipements manquent et les autorités constatent davantage d’accidents sur les principaux axes. Chaque trajet demande plus de temps, plus d’attention et laisse l’impression d’une saison froide sans répit.

Trois semaines plus tard, une tempête qualifiée d’inédite frappe les Alpes et les stations de montagne. Les villages se retrouvent isolés, les véhicules disparaissent sous les congères et les routes deviennent presque impraticables. De nombreux logements peinent à se chauffer correctement, ce qui renforce la sensation de vivre un épisode extrême.

Un hiver aux records de neige et de froid

Les météorologues relèvent des cumuls de neige proches des records dans plusieurs massifs français. Les versants restent chargés, les couches se superposent et le risque d’avalanche augmente sur les pentes exposées. Les autorités appellent à la prudence et limitent certains accès en montagne.

Au même moment, un froid presque polaire s’installe sur une grande partie de l’Europe occidentale. Pour le réveillon mille neuf cent soixante deux, les relevés indiquent moins quinze à Bordeaux. Ils signalent aussi moins neuf à Biarritz. Plus au sud, Barcelone se réveille sous vingt cinq centimètres de neige, événement rare pour cette ville.

Les spécialistes rappellent que cet hiver atteint des valeurs extrêmes qui restent difficiles à retrouver par la suite. Les habitants s’organisent pourtant, réduisent leurs déplacements, stockent des provisions et adaptent peu à peu leurs journées. Les scènes de routes bloquées, de toits chargés et de gares encombrées s’impriment durablement dans les mémoires.

Neige en Méditerranée et voies navigables paralysées

Sur le littoral méditerranéen, l’épisode surprend des villes habituées à de plus faibles chutes de neige. À Marseille, les flocons s’accumulent et l’on mesure entre trente et quarante centimètres sur certains quartiers. Les rues, les collines et le port disparaissent sous un manteau blanc qui bouleverse le paysage habituel.

Autour de Cassis, plusieurs centaines de personnes restent bloquées et renoncent à regagner la grande ville. Les liaisons routières deviennent incertaines, la conduite se complique et les habitants attendent une amélioration. Pour beaucoup, cet hiver donne le sentiment d’un isolement inattendu, même à quelques kilomètres seulement d’un centre urbain.

Plus au nord, à Deauville, des yachts restent prisonniers des glaces dans un port immobile. Sur les canaux et les rivières, plusieurs milliers de péniches demeurent immobilisées, le trafic fluvial tournant au ralenti. Le Rhin, le Rhône et la Seine charrient des glaçons de fin décembre au début du mois de mars.

Des souvenirs durables d’un épisode glacial gravé dans les esprits

Aujourd’hui, ce souvenir extrême sert encore de repère dès que le pays connaît un nouvel épisode neigeux marquant. Les témoignages de routes bloquées, de bateaux figés et de villes coupées du reste du territoire circulent toujours. En filigrane, cet hiver rappelle la fragilité d’infrastructures face aux éléments et la force des solidarités nées du froid. Il continue d’habiter la mémoire collective.

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