Les factures de chauffage grimpent et le feu de bois reste un refuge apprécié. Dans beaucoup de foyers, la cheminée devient l’alliée des soirées d’hiver. Quand vient l’heure du ramonage, une même question surgit. Peut on vraiment s’occuper soi même de cette opération sans enfreindre la loi. La place des assurances renforce encore cette interrogation, surtout lorsqu’un feu est utilisé tout l’hiver.
Pourquoi le ramonage de la cheminée reste indispensable
Selon pause-maison.ouest-france.fr un conduit laissé sans entretien accumule progressivement suie et goudron sur ses parois intérieures. Ces dépôts rétrécissent le passage des fumées et peuvent s’embraser en quelques instants. L’incendie gagne alors la charpente ou les étages supérieurs, parfois sans que les occupants s’en rendent compte immédiatement.
Les statistiques françaises rappellent souvent cette réalité. Ce volume d’accidents montre l’importance d’un conduit maintenu propre. On recense plus de 200 000 incendies domestiques par an, et une partie provient directement de conduits mal entretenus. Un conduit encrassé peut aussi laisser passer du monoxyde de carbone, gaz inodore potentiellement mortel.
Le ramonage ne protège pas seulement des incendies. En éliminant les dépôts, il améliore le tirage et la combustion du bois. La cheminée consomme moins de bûches pour une chaleur plus régulière. Ce gain de rendement allège la facture tout en préservant le confort du foyer.
Ramoner sa cheminée soi même entre économie et cadre légal
Un passage de professionnel revient souvent entre 50 et 100 euros selon la région et l’accès au toit. Pour un budget chauffage serré, la somme peut paraître importante. Beaucoup envisagent alors de louer une canne, d’acheter une brosse hérisson et de tout faire eux mêmes.
Les textes locaux encadrent strictement l’entretien des conduits d’évacuation des fumées. Des arrêtés préfectoraux imposent en général deux ramonages par an, dont un pendant la période de chauffe. Le passage doit respecter les règles de l’art afin de garantir un bon tirage. Il assure aussi une évacuation correcte des fumées vers l’extérieur.
Le recours à un professionnel apporte une preuve écrite. À la fin de son intervention, il remet un certificat qui atteste du bon entretien du conduit. En cas d’incendie ou de dégagement de fumée, l’assureur peut limiter l’indemnisation si la cheminée n’a pas été suivie.
Combiner entretien personnel et ramonage professionnel en toute prudence
Une approche consiste à réserver au professionnel un ramonage annuel. Cette visite garantit le respect des règles locales et la remise du certificat demandé par l’assureur. Entre deux passages, le propriétaire peut réaliser un entretien léger pour limiter les dépôts visibles.
Lors de cet entretien, il reste aussi essentiel de se protéger correctement. Un masque filtrant de type Elipse P3, modèle SPR502 ou SPR337, limite l’inhalation de poussières fines. Des gants solides et des lunettes fermées complètent cet équipement. Ils sont utiles quand on manipule les tiges et que l’on travaille en hauteur.
Ce nettoyage maison reste un simple complément. Il ne remplace pas le diagnostic posé par un spécialiste. Ce professionnel repère une fissure, une accumulation de bistre ou un défaut de tirage. Son expertise sécurise l’usage de la cheminée et limite les mauvaises surprises en cas de sinistre.
Les bons réflexes pour rester couvert et chauffer sereinement
À première vue, tout faire soi même peut sembler la solution la plus économique. Pourtant, un sinistre mal indemnisé coûte bien plus cher qu’un ramonage professionnel régulier. Mieux vaut considérer ce passage comme un investissement pour protéger le foyer et la cheminée. Entre deux visites, un entretien raisonnable complète ce dispositif, à condition de rester prudent et de conserver les certificats.






